La Cour suprême des États-Unis confirme l'interdiction de voyager de Trump alors que les visas étudiants sont déjà en déclin.

29 Juin 2018

Plusieurs pays musulmans ont reçu une interdiction de voyager après que la Cour suprême des États-Unis (SCOTUS) se soit prononcée en faveur du maintien de la décision du président Donald Trump. L’interdiction introduite en janvier 2017 par décret du président Trump serait maintenue après le vote des juges de la Cour suprême dans leur décision par 5 voix contre 4.

Ce interdiction de voyager s’appliquera à plusieurs pays comme la Syrie, l’Iran, la Libye, le Yémen et la Somalie ainsi qu’à la Corée du Nord et au Venezuela. La première version, datant de 2017, a été introduite avec une interdiction uniquement dans les pays musulmans. De nombreux groupes de défense musulmans, ainsi que d’autres États, ont soutenu que l’interdiction constituait une discrimination à l’égard des personnes en raison de leurs choix religieux.

Il y a eu également des réactions de la part de l’État d’Hawaï, lorsque des particuliers et d’autres groupes de défense ont poursuivi l’administration Trump. Ils ont déclaré qu'il était illégal d'empêcher des gens d'entrer dans le pays uniquement en raison de leurs choix religieux. L'affaire a été annulée par les tribunaux inférieurs, mais lorsqu'elle a été portée devant la Cour suprême, ils ont décidé de la maintenir.

L'interdiction de voyager en question a fait l'objet de trois révisions et a subi quelques changements. Aujourd’hui, cela inclut le Venezuela ainsi que la Corée du Nord, qui sont des pays où la population musulmane n’est pas majoritaire. Après cette mise à jour, les juges de la Cour suprême ont fait valoir que la règle n'était pas discriminatoire à l'égard de religions particulières simplement parce qu'elle n'incluait pas uniquement les pays musulmans.

Bien que les tweets du président Trump visaient à interdire les musulmans, la Cour suprême a indiqué que le libellé du décret n'était pas adapté à un groupe spécifique de personnes. Les juges SCOTUS qui ont approuvé l'interdiction de voyager ont déclaré que tant que le langage discriminatoire ne figure pas sur le projet de loi, d'autres termes trouvés dans d'autres médias tels que celui mentionné ci-dessus ne seront pas pris en considération.

Cependant, tous les juges n’étaient pas d’accord avec cette décision. Les 4 autres juges, dont la Justice Sonia Sotomayor, ont écrit dans leur désaccord que l’interdiction de voyager « était principalement motivée par une animosité anti-musulmane ». En outre, il a été mentionné que la position de Trump était la preuve qu'il existe une discrimination à l'égard d'une région et d'une religion particulières.

Les effets de l’interdiction sont visibles depuis son entrée en vigueur en janvier 2017, même si elle n’est que maintenant appliquée et détient un pouvoir légitime. L'interdiction de voyager découragera les universitaires et les chercheurs de ces pays de venir aux États-Unis et de partager leurs contributions éducatives et scientifiques, à la fois en tant qu'étudiants ou lors de diverses conférences, comme le disent les experts.

La preuve de cet argument réside dans les données fournies par le Ministère de la Justice. En examinant les données, nous pouvons constater qu’au cours des trois premiers mois de 2018, seuls 289 visas ont été délivrés à des étudiants originaires d’Iran, de Libye, du Yémen et de Somalie. Le juge Stephen Breyer a décrit son opinion concernant les données fournies en ces termes : « Ce nombre représente moins d'un quart du volume nécessaire pour être sur la bonne voie pour atteindre les niveaux de visas étudiants de 2016. »

De nombreux étudiants seront découragés après l'interdiction de voyager, qui protégera la sphère universitaire américaine des contributions extérieures. Comme l'a déclaré Russell Harrison, le principal représentant législatif de l'IEEE-USA à Washington DC : « De nombreux étrangers concluent que le États-Unis ne s'intéresse plus aux gens qui ne sont pas nés ici."